PROKOFIEV Serge

Sergueï Sergueïevitch Prokofiev est un compositeur et pianiste soviétique né le 23 avril 1891 à Sontsovka, en Ukraine et mort le 5 mars 1953 à Moscou, d’une hémorragie cérébrale.

Il décède 50 minutes avant Joseph Staline, mais la Pravda et les autorités mettront six jours avant d’annoncer la mort du compositeur, pour mieux focaliser toute l’attention sur le « Père des peuples ». Il est généralement appelé, en France, Serge Prokofiev. On peut également rencontrer la graphie ancienne Prokofieff[1]. « Serge Prokofiev, comme tous les Russes, raconte merveilleusement bien des faits divers dans sa musique. Il aime en effet créer un climat particulier, peindre une situation tragique ou cocasse. Rien d’étonnant à ce qu’il ait composé huit opéras qui sont parmi les plus importants de notre époque.

Il aime se laisser envoûter par l’image… Son opéra l’Ange de feu, touche en effet au prodige. Quel que soit le son adopté, qu’il s’agisse de l’extraordinaire exubérance de la suite Scythe comme de l’étonnante enluminure de Chout, de sujets plus réalistes tels Guerre et Paix comme de sujets plus lyriques comme Roméo et Juliette, qu’il traite d’une manière sobre et parfois dépouillée, l’évocation des personnages est toujours obtenue. Ce pouvoir d’invocation est en effet présent dans toutes ses œuvres. » Prokofiev travailla avec Eisenstein : il composa les musiques d’Alexandre Nevsky et d’Ivan le Terrible tout en regardant les films.

On raconte qu’Eisenstein se laissa convaincre de refaire quelques scènes à partir de suggestions que soulevait en lui sa musique. <« Prokofiev possédait un sens inné pour les rythmes. Son écriture était aussi à l’aise dans le lyrisme simple que dans le style moderne. Maître de l’instrumentation, il conçut une méthode personnelle pour traiter les sonorités orchestrales. » En 1948, le Comité central du Parti communiste formule des critiques aussi acerbes qu’absurdes contre le « formalisme » de sa musique (des compositeurs tels Khatchaturian et Chostakovitch ont subi les mêmes critiques). « Ces compositeurs cédaient trop aux impulsions “dégénérées” de l’ouest », disaient leurs auteurs.
Pourtant, une partie de ses œuvres (Pierre et le Loup pour un théâtre d’enfants moscovite, Roméo et Juliette, Alexander Nevsky, l’opéra Guerre et Paix (en) (adapation musicale du roman de Léon Tolstoï), les symphonies 5-6-7, plusieurs sonates pour piano) date de cette période durant laquelle il ne s’opposa pas, malgré lui, aux contraintes communistes. La vie de Prokofiev ressemble beaucoup à son art. Il hait certaines règles de la musique.
On le compare souvent à Richard Strauss qui lui aussi s’opposait aux disciplines de son époque. Cette « liberté » fait alors de lui un solitaire. Cela se répercute sur les jugements actuels que l’on porte sur son œuvre. <« Bien qu’il se soit opposé aux divers mouvements russes de son époque, Prokofiev est surtout “le fils de ses pères”. Il les aime, les connaît par cœur et en prolonge le dessein. Mais de tous est-il, peut-être avec Moussorgski, le plus grand parce qu’occasion lui fut donnée d’approfondir les caractéristiques de l’âme russe.»

(source Wikipédia) http://fr.wikipedia.org/wiki/Sergue%C3%AF_Prokofiev

Toutes les pièce(s) de l’auteur


Niveaux Titre Extra
Historiette (ensemble à vents)
BOULOGNE Charles, PROKOFIEV Serge
Pierre et le loup (alto et récitant)
PROKOFIEV Serge, SCHMIDLET Jean-François